Malgré une implication quotidienne du pharmacien auprès des patients (dispensation des traitements et conseils), peu de données « vie réelle » sont disponibles à l’heure actuelle sur les modalités d’accompagnement du patient et de l’aidant au sein des officines.

Les objectifs de ce travail étaient (1) de réaliser un état des lieux du vécu de la prise en charge officinale par les patients et leurs aidants et (2) de déterminer leurs attentes vis-à-vis de l’équipe officinale.

Une étude qualitative et descriptive (questionnaires et entretiens) a été menée à Brest auprès de 25 patients atteints de la maladie de Parkinson et de 17 aidants.

Seuls 7,7 % des patients estiment avoir une relation de confiance avec leur pharmacien. Le traitement est expliqué par le pharmacien pour 52,4 % des patients, mais le rôle de conseil semble limité sur le terrain : aucune mise en garde sur l’interaction lévodopa/protéines ni de proposition de bilan de médication partagé. Si 60 % des aidants se confient au pharmacien, un tiers n’entretiennent aucune ou une mauvaise relation avec le pharmacien.

Globalement la relation avec le pharmacien est bonne. Elle demeure largement perfectible, en particulier en termes d’éducation thérapeutique et d’accompagnement. Les équipes officinales doivent se former et étoffer la documentation mise à disposition. Une implication plus importante est souhaitée pour gagner la confiance du binôme patient/aidant.

Le pharmacien doit être attentif au patient comme à l’aidant. La mise en place d’entretiens thérapeutiques permettrait de favoriser des échanges constructifs entre le patient et le pharmacien.